Le « coup de chaleur » correspond à une température supérieure à 40 °C avec risque de décharge de composés musculaires (rhabdomyolyse) qui se bloquent au niveau des reins (insuffisance rénale aiguë). Sans traitement la mort est fréquente.
Il peut survenir lors d’une marche forcée (militaire), un marathon et pas obligatoirement avec une chaleur extrême et souvent forte humidité.
Lors d’une canicule, elle peut frapper les enfants en bas âge, les vieillards et aussi les malades psychiatriques (surtout s’ils prennent des médicaments « neuroleptiques »).
Il faut absolument refroidir la victime par exemple avec des draps mouillés et un ventilateur ou appliquer de la glace au niveau des gros vaisseaux.
Personnellement lors de la vague de chaleur de 1976, j’ai expérimenté (avec succès) plusieurs fois l’immersion totale du malade en surchauffe (sous anesthésie et intubation, ballonnet bien gonflé !) dans une baignoire avec de la glace…
Depuis, on peut refroidir avec une hémofiltration (court circuit du sang sur une bobine externe, habituellement utilisé comme rein artificiel).
Des chercheurs chinois ont confirmé que l’hémofiltration veino-veineuse continue (sang pris dans une grosse veine et réinjecté dans une grosse veine à 25°-30°C pendant 2 h puis à 36°C pendant 94 heures) refroidissait le sang et en sus éliminait les substances toxiques libérées par la surchauffe des cellules.
16 patients âgés de 17 à 28 ans et atteints d’un coup de chaleur, ont survécus
Zhou F et coll. : Effects of continuous venous-venous hemofiltration on heat stroke patients : a retrospective study. J Trauma 2011 ; 71 : 1562-1568.
Bon on pourrait aussi ressortir cette brève au mois de Janvier pour faire l’inverse : réchauffer des patients en hypothermie.